Jean Christophe Mauro
Chapelle Bérard

Terre de tradition viticole depuis l’Antiquité, mes vignobles sont situés en pays foyen sur les coteaux sud de la Dordogne, à mi-chemin entre Saint-Émilion et Bergerac. Aux portes du Périgord et du duracois, ce terroir excentré de Bordeaux, portait le nom de « Haut Pays » de la rivière Dordogne au Moyen Âge.

Trop souvent oublié de l’histoire, à ce jour, il est certainement celui qui recèle le plus de découvertes inclassables, de vins inédits qui raviront tant les amateurs avertis que les néophytes.

Issu de la fusion de quatre châteaux historiquement distincts, voir coupe géologique, mon vignoble de 65 hectares se démarque par un encépagement original coïncidant à la typicité des sols de mes coteaux : 46% de Cabernet Sauvignon, 31% de Merlot, 14% de Cabernet Franc, 8% de Malbec et 1% de Petit Verdot.

Après près de 20 ans de certification en agriculture biologique, j’ai trouvé mon juste équilibre technique respectueux de l’environnement et de l’expression originelle de mes terroirs.

Au-delà de la certification, aller plus loin dans l’exigence qualitative :

Une philosophie du vin, proche des vins natures par une utilisation limitée des additifs techniques, mais également à la croisée de la tradition bordelaise et de l’esprit rebelle des vins du grand sud-ouest, nos différentes cuvées sont autant de réinterprétations de mes terroirs pour le plus grand plaisir des sens.

Je reste un éternel amoureux de la définition des vins et des terroirs basée sur l’élégance et la finesse, qui ont fait la réputation de Bordeaux au cours des siècles .

Ces dernières décennies sous l’influence de certains critiques ou gourous du vin (les plus jeunes parleraient « d’influenceurs »), selon moi, l’appellation s’est « sclérosée » en orientant ses vins vers des « bêtes à concours », où la notion de « buvabilité » (quel vilain mot !!! mais je n’en trouve pas de plus juste…) est devenue un objectif secondaire privilégiant la prouesse technique au plaisir épicurien originel.

Mes vins ne sont pas l’antithèse de mon appellation mais plutôt un retour aux sources de cette même appellation, quitte à assumer de ne pas revendiquer l’AOC Bordeaux telle que définie actuellement, quand je ne m’y reconnais pas.